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Triathlon (étape II)
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La prochaine étape de la visite, pour terminer l’après-midi est le club humide.
Notre choix s’est porté sur l’Eclipse, qui vient d’ouvrir et que n’avons visité qu’une seule fois, une semaine après son ouverture.
Il nous a laissé une bonne impression et nous profitons de cette opportunité pour y retourner, en mixte cette fois 1 .
Il fait chaud en ce dernier jour d’Août, et nous profitons du cabriolet dans les rues de Paris. La circulation est en demi-teinte, car la capitale a déjà récupéré l’essentiel des vacanciers…
Une fois garés, nous nous présentons devant le club, et sommes accueillis par un homme qui, pensons-nous, travaille habituellement juste à côté (à savoir au Sun-City).
Nous enfilons les sur chaussures et passons nos paréos.
En passant nous visualisons le bouton d’ouverture d’urgence du sas… nous avons appris qu’un couple de notre connaissance l’a activé par mégarde quelques jours avant, provoquant l’ouverture de la double porte, et exposant les clients en paréo à la vue des passants !
Il est encore relativement tôt et le club n’a pas l’air très animé… nous mettons cela sur le compte de son ouverture encore récente. Et puis nous sommes un après-midi en semaine, ce sont les grandes vacances…
C’est le créneau habituel des couples illégitimes, qui ont probablement déjà leurs petites habitudes et ne changent pas de club facilement.
Compte tenu de la chaleur, nous ne boudons pas notre plaisir en filant directement dans les bulles du jacuzzi, toujours aussi agréables !
Nous batifolons dans l’eau, et croisons peu de monde : un couple, un homme seul… il est clair que cela ne tournera pas à la grosse orgie, du moins pas tout de suite.
Peu importe, nous sommes là pour le coté feutré et calme du club, et ainsi nous détendre entre 2 autres sorties.
Le manque de confort du Beverley m’a laissé quelque peu sur ma faim, et l’envie se fait sentir de profiter des coins câlins.
Nous grimpons l’escalier, passons nous sécher au sauna, puis nous installons sur le grand coin tout en longueur situé au fond de la “zone interactive”.
L’endroit semble tout à nous, les seuls bruits alentours sont ceux de la ventilation et des télés qui diffusent des vidéos pour adulte (très cliché, mais assez esthétiques).
Un couple finit toutefois par s’approcher, avec une grande discrétion. Ils ont l’air de manquer d’assurance et sont probablement débutants, ou bien ils ne se connaissent pas depuis longtemps.
L’air intéressés et curieux, ils nous tournent un peu autour malgré tout, et finissent par s’asseoir sur une des banquettes à coté de notre grand matelas.
Un regard rapide me permet de vérifier l’avis de missdactari. Visiblement elle n’a rien contre le Monsieur, mais n’est pas prête à lui sauter dessus non plus.
La Femme a un physique agréable, même si elle manque un peu de formes à mon goût, elle est souriante même si elle ne semble pas très à l’aise.
Je leur souris et j’imagine que missdactari en fait de même. Ils nous regardent furtivement mais ne répondent pas. Ils ne semblent pas savoir comment s’y prendre, ni comment communiquer entre eux.
En fin de compte, la Femme entame une fellation qui donne envie… son partenaire est plutôt bien monté et semble épilé. Je regarde si missdactari l’a remarqué, son regard complice semble vouloir dire que oui.
Pour autant, difficile de savoir si leur geste est une façon de s’approcher et de nouer le contact, ou juste la petite échappée exhib’ de deux grands débutants.
Ils demeurent assez éloignés de nous, et les regards restent très furtifs, presque gênés. Finalement ils vont s’isoler dans un autre coin.
Peut-être que nous ne leur convenons pas, peut-être ne sont-ils pas prêts à franchir le pas.
Nous continuons donc à nous amuser tous les deux, remarqués par les hommes seuls, qui pour le moment gardent leurs distances.
Nous faisons un break, pour aller boire un verre, varier les plaisirs en descendant au Hammam, puis décidons de retourner à l’étage.
Même si nous avons le temps, nous jetons un œil à la pendule de temps à autre, car nous avons un emploi du temps à tenir !
Pour changer, nous nous installons dans le grand coin, un peu isolé, qui peut facilement accueillir 6 à 8 personnes.
Cette fois un homme seul “passe à l’attaque” : il s’approche et s’il ne semble pas tout à fait sûr du comportement à adopter, il tente néanmoins à obtenir les faveurs de missdactari tout en veillant à mes réactions. Je lui laisse le champ libre pour éviter tout quiproquo.
Il est assez silencieux, mais maintenant rassuré il apparaît nettement plus aguerri. Rien de très original toutefois, après s’être assuré que missdactari est prête, il se contente de la prendre en levrette, puis une fois son affaire terminée, nous remercie poliment et prend congé.
Le second homme seul qui a surveillé le début de la scène de loin, s’est approché de nous discrètement… d’un regard interrogateur il chercher mon approbation.
Je m’efforce d’être clair, car il parait que je suis parfois intimidant et que je ferai fuir les hommes seuls 2.
Après quelques caresses, il s’installe derrière missdactari, se saisit d’un préservatif qu’il commence à poser.
Je le vois soudain se figer, peut être une seconde. Son regard semble dépité… il baisse la tête, puis se tourne et s’enfuit sans rien dire. Nous ne le recroiserons pas, et supposons qu’il a probablement quitté les lieux juste après.
Nous faisons des pronostics sur ce qui vient de se passer…. Ejaculation précoce ? Changement d’avis de dernière minute ? Remord ?
Je penche pour la première solution, sans certitude.
Étrange après-midi que celui-ci, même si nous avons un peu plus interagis avec les autres clients de l’Eclipse que lors de notre première visite, les échanges sont assez loin de ceux auxquels nous sommes habitués.
Qu’importe, l’heure avance et après un dernier verre et quelques bulles revigorantes, nous allons rejoindre le vestiaire et passer nos tenues de soirée, car la troisième étape nous attend.
Nous récupérons la voiture et mettons le cap sur la rue du Cherche Midi pour notre troisième et dernière étape.
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Les photos viennent du site officiel de l’Eclipse.
Eclipse, petit morceau de lune
Je n’ai jusqu’à présent pas fait de billet spécifique à un club, même si certaines de mes narrations indiquent clairement les lieux dans lesquels se déroule l’action.
En général, je laisse plutôt les tests de club à missdactari (qui en est à son 24ème au moment où j’écris ces lignes !).
Je vais néanmoins faire au moins deux exceptions, pour des clubs qui viennent d’ouvrir et auxquels j’ai envie de donner un (très modeste) coup de pouce.
Commençons donc par l’Eclipse, boulevard Sébastopol à Paris.
Ce club n’est pas totalement nouveau, dans la mesure où il reprend le concept du fameux Moon City.
Ce sauna de Pigalle qui a maintenant quelques années, est vite devenu incontournable en matière de clubs humides parisiens, notamment pour ceux qui font leurs débuts.
Fort de ce succès, le staff a eu l’idée de grignoter une partie du club Gay le “Sun City” (dont le Moon est inspiré), afin de créer une partie hétéro semblable au Moon, en plus petite.
Se voulant plus intimiste, l’Eclipse permet surtout de proposer l’alternance en proposant des horaires couples quand le Moon est mixte et inversement.
Et toujours ce grand avantage d’une plage horaire particulièrement large, 7 jours sur 7, permettant des escapades en après-midi, ce qui est bien pratique.
Exit l’ambiance particulière de Pigalle, nous sommes entre le marais et les halles.
Pourtant il existe d’autres clubs tous proches : le WE, le Club 41, le Dépôt et bien sûr le Sun City (ces deux derniers sont gays).
Arpentant ce grand boulevard donc, de grands palmiers en pots vous indiquent que vous êtes arrivés.
L’entrée du Moon et celle du Sun sont à l’enfilade (ne vous trompez pas).
La sonnette vous permet de vous faire ouvrir la porte coulissante qui vous mène dans un petit sas, afin de régler votre entrée, et de récupérer serviettes, paréos et sur-chaussures.
En effet contrairement au Moon, ici vous devez passer par la zone “nudiste” avant de gagner les vestiaires.
La seconde porte du sas s’ouvre donc sur le bar à votre droite, et le jacuzzi, discrètement placé en hauteur, sur votre gauche.
Au bout de ce premier couloir une table avec banquette et quelques poufs.
Juste avant, un escalier en colimaçon permet soit de descendre vers le hammam et les vestiaires (vous allez pouvoir enlever cet air schtroumpf à vos chaussures), soit de monter vers le sauna et les coins-câlins.
La décoration est quasi à l’identique de son grand frère : déco hindoue, meubles en bois… on y retrouve les mêmes lampes, le même style de statues, les mêmes moulages.
Tout dépend de vos goûts, mais c’est à la fois dépaysant et calme, même apaisant… propre aux chuchotements et aux confidences (coquines bien sûr).
Pour un habitué du Moon on se sent tout de suite en terrain connu, les trois éléments de balnéo (Jacuzzi, Sauna, Hammam) sont là, les couleurs et l’ambiance sont similaires… et l’accueil de Kathleen excellent !
Voyons d’un peu plus près les installations…
Le Jacuzzi tout d’abord, pièce maitresse des clubs de la famille “City”, fait environ le tiers de la taille de son grand frère, et l’on y accède par un escalier d’où ruisselle une eau chaude faisant office de pédiluve.
Je vous rassure, malgré cela l’escalier n’est pas glissant, je le trouve même très agréable à monter 1.
L’eau est chaude, la décoration très sympathique, un peu plus claire que celle du Moon, ce qui n’est pas désagréable.
Cerise sur le gâteau : les couleurs vivent et changeantes de l’éclairage subaquatique, et les jets massants (très massants même).
Passons au Hammam, qui est plongé dans une ambiance bleue très relaxante, sa taille est correcte compte tenu de celle du club et il est propre et efficace.
Le seul reproche que l’on pourrait lui faire est sa situation au sous-sol proche des vestiaires et des douches, mais la configuration des lieux ne laissait vraisemblablement pas d’autre choix.
Le Sauna est d’une taille respectable. Lors de ma première visite il sentait le neuf (odeur de résine relaxante). Une grande partie vitrée permet de voir l’extérieur plutôt que de virer claustrophobe.
Il est propre et bien aménagé.
Les douches enfin, principalement au sous-sol, sont dans le même style que celles du Moon, les murs patinés et façonnés donnent l’impression d’être dans une cave.
De petites sculptures assez explicites sont disséminées.
Petit détail sympathique, une rangée de 3 douches côte à côte, pour se frotter le dos entre amis !
A l’étage, les coins-câlins enfin, sont assez divers :
3 sont plutôt grands et plus ou moins ouverts (pour deux d’entre eux, l’accès se fait de façon discrète, le dernier en revanche, tout en longueur, est au milieu du passage).
Quelques autres ferment à clé, et sont minuscules, probablement hérités des backrooms du Sun-City.
Devinez lesquels ont ma préférence ?
Les toilettes sont à l’étage également, à noter un toilette handicapé et une douche qui a été rajoutée entre ma première et ma seconde visite (je n’irai pas jusqu’à dire que le staff a écouté nos conseils, mais cela faisait partie de nos remarques lors de la première visite…)
Concernant la clientèle, difficile de se faire une idée, le club n’était ouvert que depuis une semaine lors de ma première visite.
Globalement peu de monde, mais je n’y suis allé qu’en après-midi.
Les hommes seuls présents étaient courtois, et les couples plutôt réservés.
Nul doute que ce club qui a un très bon potentiel va voir sa clientèle augmenter, et que cela deviendra un lieu idéal pour des sorties “sexe et détente”, notamment l’après-midi.
Le choix Eclipse contre Moon se résume principalement à choisir entre journée couple ou mixte, et sur une taille de club.
Les tarifs sont les mêmes entre les deux clubs, c’est à dire pas vraiment bon marché, mais en ligne avec les autres clubs parisiens, compte tenu des prestations proposées.
Deux petits bémols tout de même 2 : l’agencement des lieux n’est pas optimal (mais réussi compte tenu des contraintes d’aménagement)
Ensuite la taille, notamment pour la partie “lounge”, trop éloignée du bar, ce qui ne facilite pas les discussions avec les autres clients.
Au final l’Eclipse constitue à n’en pas douter un excellent choix si vous cherchez un club humide, notamment pour ceux qui débutent.
N’hésitez pas à signaler à l’accueil si vous êtes débutant ou que vous ne connaissez pas les lieux, l’équipe de Kathleen vous proposera certainement une visite.
Les photos viennent du site officiel de l’Eclipse.
De l’origine … à l’orgie (III)
Petit pincement au cœur, la porte s’ouvre… j’ai imaginé ce moment des centaines de fois depuis que je sais qu’il va se concrétiser.
Les renseignements au téléphone étaient rassurants, nous avons choisi une soirée couples 1 et donc il ne devrait pas y avoir d’hommes seuls.
Pourtant je ne peux m’empêcher d’avoir une appréhension à l’idée de pénétrer pour la première fois en un tel lieu de perdition.
A l’appréhension se mêle l’excitation de la découverte, de l’interdit, et au final tout cela donne une certaine sérénité, du moins apparente.
Quelques questions trottent forcément dans la tête : les débutants sont-ils bien vus ? acceptés ? vais-je plaire (physique, tranche d’âge), les autres nous plairont ils ?
Au-delà de ces questions… comment vont se passer les approches ? comment aborder ? comment serons-nous abordés ?
Les questions se bousculent, mais nous sommes déjà dans l’entrée, le lieu n’est pas glauque, l’accueil souriant même s’il est un peu sec au premier abord, et s’adoucit lorsque nous indiquons être débutants.
Après avoir payé et récupéré serviettes et paréos, nous voilà dans les vestiaires à nous dévêtir.
Je ne suis pas un habitué des sports collectifs, et n’ai quasiment jamais pratiqué le naturisme… contrairement à mon attente, la mise à nue ne pose pas de souci particulier. Je serai presque détendu.
Madame n’a pas de soucis non plus, mais cela ne m’étonne point.
Nous franchissons finalement la grande porte qui sépare les vestiaires du reste du club… grosse inspiration, ça y est nous faisons notre entrée.
La lumière est légèrement tamisée, c’est agréable : à mi-chemin entre l’intime et l’agressif.
L’ambiance est feutrée, quelques discussions çà et là mais pas de vacarme.
Les gens sont plutôt souriants, et nous regardent pour certains sans toutefois nous dévisager.
Tout cela coule sur moi avec douceur, bien loin du “coup sur la tête” auquel je m’attendais !
La nudité ne pose plus aucun problème, les autres sont nus aussi sous leur paréo, il y a toutes sortes de physiques et d’âges.
C’en est presque décevant, les autres clients sont représentatifs du monde extérieur que je viens d’abandonner comme dans une parenthèse, si ce n’est qu’ils sont dénudés.
En quelques minutes je me sens à l’aise, nous visitons paisiblement le club, découvrant les différents coins câlins, appréciant leur diversité et pour certains leur taille… tentant d’imaginer ce qu’il peut s’y passer pendant les temps forts.
Imaginer seulement, car le club est calme, et la fréquentation faible.
Nous sommes le premier samedi du mois d’Août, beaucoup de vacanciers sont sur les routes du départ, et les juillettistes pas encore rentrés, le club est donc plutôt vide et les coins câlins abandonnés.
Petit tour sous la douche, puis le hammam… très agréable moment de détente.
Quelques clients entrent et sortent du bain de vapeur, quelques regards sont échangés : est-ce une invitation ou juste une “évaluation” ?
Comme pour tous les débutants j’imagine, la question des codes et des usages se pose… alors nous observons et tentons d’apprendre vite.
Cette première soirée se passe tranquillement, nous profitons des installations, prenons un verre au bar…
Nous n’avons pas vraiment d’affinités avec les rares couples présents, et ne sommes pas l’objet d’une approche clairement exprimée…
Nous décidons donc de nous installer tous les deux dans un coin câlin ouvert…
Si la pratique ne change pas spécialement de ce que l’on peut faire “à la maison”, le fait d’être dans un lieu dédié au plaisir, en dehors du lit, là ou d’autres peuvent passer, regarder, et potentiellement nous rejoindre, ajoute sans conteste du piment.
Et à la fois, cette possibilité d’être rejoints ou épiés me sort de ma zone de confort : comment vais-je réagir, que faudra-t-il faire ?
Nous ne sommes pas particulièrement dérangés, juste un peu observés.
A cette occasion, je confirme mon impression de toujours que je ne suis pas spécialement exhib’, et si le regard des autres me déconcentre, il ne me bloque pas non plus.
Le retour est l’occasion d’une longue discussion, qui se poursuit tard dans la nuit…
Débriefing : nous nous repassons la soirée chacun avec ses mots, commentant la soirée, s’arrêtant sur des détails, le lieu, les autres clients…
Nous prenons conscience du monde qui s’ouvre à nous, cette première expérience est positive, et nous avons envie de poursuivre.
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