Archive pour octobre 2010
2 ans…
Il est des rencontres dont on ne soupçonne pas sur le moment qu’elles feront écho après plusieurs années…
Pour le coup j’ai retrouvé ces deux messages sur le forum privé que j’avais mis en ligne pour l’organisation d’une soirée au Moon City.
Le premier, émanant d’un de nos inscrits :
Bonjour les enfants,
Je voulais vous demander avant de faire…
Est-ce que ça vous dérange si j’invite une zolie zeune fille à venir au Moon avec nous Vendredi prochain ?
C’est une zolie Docti, du même age que moi, mais très mature..
Elle a fait sa première au Moon hier… avec moi…
Elle est zentite, toute mimi, très intelligente et agréable, moi j’ai passé une merveilleuse soirée en sa compagnie (entres autres..)
Bon ok… Vous voulez un pseudo???
[lien supprimé, l’intéressée se reconnaitra]
N’hésitez pas à dire non si cela vous pose un problème 😉
Bisous
C**
Ce à quoi j’avais répondu avec ma bienveillance légendaire :
/mode MDF 1 : ON
Alors je suis allé sur sa fiche… elle est invitée, par contre tu lui a parlé du droit de cuissage du GO ?
/mode MDF : OFF
Bien m’en a pris… nous nous voyons toujours régulièrement 2 ans après.
Doucement !?
Voici un billet qui me tenait à cœur depuis longtemps.
On dit souvent qu’en matière de sexualité la communication est importante…
Dans un couple c’est l’évidence, mais voyez comme ça peut être dommageable même lors d’ébats libertins.
Mise en situation…
Tranquillement allongé entre les cuisses de ma partenaire, je suis en train de lui prodiguer un cunnilingus savamment accompagné par deux doigts explorateurs.
Je sens son plaisir monter, sa respiration s’accélère… je me satisfais de voir son orgasme approcher lentement mais surement.
Mes doigts sont de plus en plus trempés, elle est haletante, l’amplitude de mes mouvements se fait croissante et ma langue lance un assaut sur son clitoris gonflé par le désir.
Un rictus : quelque chose ne va pas, elle me chuchote : “doucement…”
Doucement ?
Bien… je m’exécute et je ralentis la cadence de mes doigts dans sa chatte.
Et là c’est le drame : brisée dans son élan, son excitation retombe, l’orgasme pourtant si proche s’éloigne.
Je m’enquiers d’en connaitre la raison : “tu faisais trop fort avec ta langue”.
En conclusion, le mot doucement sonne peut être bien à l’oreille, mais il a la perversité d’être trop générique.
Dans un contexte sexuel il peut vouloir dire “moins vite” mais aussi “moins fort”.
Et surtout, surtout mesdames, quand on s’occupe de vous de plusieurs manières, soyez précises sur la zone concernée.
C’est certes très féminin de nous laisser deviner, il faut juste décider si on joue à la loterie ou aux fesses (comme disent nos amis québécois).
Pensez donc à moi la prochaine fois que vous serez en compagnie de votre mari, amant(e), partenaire(s)… enfin avec qui vous voulez, et ne dites plus “doucement” mais soyez précises.
La prochaine fois on parlera du “vas-y !”
Majeurs
Ce 10 octobre cela fait 18 ans que nous sommes sortis ensemble avec Madame.
Nous voilà donc majeurs ! (chouette on va pouvoir faire du sexe 🙂 )
Nous avons muri et évolué durant ces années…
Ces sextoys que nous devions cacher à nos parents, nous devons maintenant les cacher à notre fille 😉
Puissions-nous fêter ces anniversaires encore de très longues années !
De l’origine … à l’orgie (II)
Nous aurions pu en rester là… rester entre nous, vivre notre sexualité comme la plupart des autres couples.
Le temps passant, nous voilà dans la vie active, très active même : un travail prenant tant pour moi que pour Madame.
Des projets, matérialistes pour la plupart, on souhaite s’installer, avoir notre petit confort, se marier, avoir des enfants.
Et nous tombons dans le piège…
On en entend parler, un petit peu, autour de nous… mais nous sommes au-dessus de ça, “cela n’arrive qu’aux autres”.
Ce fameux piège de la routine, celui qui arrive sournoisement, par petites touches sans que l’on s’en aperçoive, telle la grenouille que l’on fait lentement bouillir.
Avec le temps les envies passent, nous avons suffisamment exploré (croyons-nous), nous savons ce que nous aimons… pourquoi se compliquer ?
Et puis avec le travail, la fatigue, le quotidien, quelle place reste il à l’envie, au désir ?
Comment garder de la spontanéité lorsqu’il faut faire garder son enfant pour la moindre sortie ?
Nous prenons de la distance, imperceptiblement mais surement, au point de ne plus vivre ensemble mais côte à côte.
Heureusement les sentiments sont toujours là.
Signe précurseur d’une envie de changement ?
Après quelques mois de réflexion je débute une longue et fastidieuse formation dans l’espoir de changer un jour de métier, et réaliser un vieux rêve.
Quelques mois après, c’est la crise, le pétage de plomb, Madame ne supporte plus la situation actuelle.
Après de longs jours et nuits de réflexions, de discussions, de mises au point, nous décidons de changer beaucoup de choses dans notre vie.
De gros travers dans mon comportement que je décide de régler, Madame qui va devoir aussi évoluer en conséquence…
Se donner du temps pour nous deux, réapprendre à partager, se redécouvrir, faire un point sur nos envies, et laisser l’aspect matériel un peu de côté…
Une grosse remise à plat dans nos vies, repartir sur des bases communes.
Une fois passés les moments difficiles, lentement la complicité revient, le désir également.
Et la sexualité redevient épanouissante…
Cette épreuve passée, l’expérience de vie en plus, nous nous sentons maintenant prêts à ressortir du tiroir cette envie de sexualité ouverte.
Nous allons passer à l’acte, et portons, un peu au hasard, notre choix sur un sauna hammam coquin. Je ne sais pas vraiment comment tout cela fonctionne, un coup de fil pour poser quelques questions, se rassurer, en savoir plus.
Enfin un samedi soir d’Aout 2007, nous sonnons à la porte…
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De l’origine … à l’orgie (I)
Pour un premier billet, je me suis posé la question du sujet à aborder…
Et puis finalement, compte tenu du thème du blog, il m’a semblé que le plus simple était de raconter comment notre couple en est venu au libertinage…
Au commencement donc, nous étions de jeunes amoureux encore lycéens, chauds bouillants et débutant notre sexualité avec ferveur (avec quelques bases pour Madame, aucune pour moi).
Au fil du temps, nouvelles positions, nouvelles pratiques (le cunnilingus est venu très tôt car j’en crevais d’envie et je n’ai pas été déçu), visionnage de films X… nous nous sommes laissé porter par nos envies.
Finalement les premiers sextoys sont arrivés quelques années après (des boules de geisha pour commencer, puis rapidement un assortiment complet pour faire des essais et voir ce qui nous plaisait).
Entre temps, l’idée m’avait prise, cherchant de la lecture dans le point presse d’une gare, d’acheter UNION, un magazine petit format avec pour l’essentiel des textes coquins, écrits parait-il par les lecteurs. Le tout agrémenté d’un peu de rédactionnel sur la sexualité, une histoire en images et pas mal de publicité 🙂
Habitant encore chez nos parents, il nous fallait cacher tout cela… mine de rien, une collection de sextoys et quelques années de magazines, cela commence à devenir encombrant 🙂
Durant plusieurs années, nous passions régulièrement du temps, surtout le soir au couché, à lire ensemble ces histoires, qui nous émoustillaient et nous mettaient en condition pour nous sauter dessus sauvagement.
Parmi les publicités présentes dans le magazine, quelques-unes portaient sur des clubs échangistes 1.
Ce sujet demeurait très vague pour nous…
J’avais vu quelques émissions qui abordaient cette sexualité “à part”, notamment une animée par Christophe Dechavanne qui m’avait marquée.
Avec le recul elle était très axée sur la provocation et le coté excentrique, histoire de faire de l’audimat et du sensationnel.
Je trouvais la pratique à la fois troublante et attirante, excitante et bravant un certain interdit.
En discutant avec Madame, au détour d’une de nos lectures intimes… nous nous sommes aperçus que le sujet, plutôt que de choquer l’un ou l’autre, nous titillait.
Venir en ces lieux et avoir d’autres partenaires de jeux, avoir d’autres pratiques plus fantaisistes, sortir du lit et du sexe “à deux”, tout cela nous attirait…
Mais nous nous sentions encore trop jeunes pour franchir le pas, et peut être pas assez beaux. La peur de servir de chair fraiche à une horde de vieux pervers libidineux nous inquiétait. Pouvait-on dire “non” ? Avait-on le choix ? Serions-nous acceptés ?
Sans autre moyen de se renseigner sur le milieu 2 que de se jeter dans la gueule du loup, tout ceci est resté à l’état de fantasme, sans passage à l’acte…
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