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De l’origine … à l’orgie (V)
Suite à cette deuxième sortie globalement positive, nous décidons de retourner de façon régulière à l’hyppocampe.
Nous commençons à nous habituer au lieu, aux usages, aux codes.
Et aussi plus aguerris en ce qui concerne les approches, les attentes des uns et des autres, et nos propres envies.
Mes pannes répétées sont agaçantes mais ne me démotivent pas pour sortir, je me dis qu’à force de persévérer, les choses devraient rentrer dans l’ordre.
Et puis j’ai toujours une langue et des doigts, qui ne me font jamais défaut.
Au cours d’une de ces sorties, peut-être la 4ème, passe furtivement au bar, une femme qui attire aussitôt mon regard.
Elle est petite, assez menue, d’âge indéfinissable… mais surtout elle a la peau noire.
Sans pouvoir vraiment en donner les raisons, j’ai une forte attirance pour les peaux mattes et encore plus pour les peaux noires.
Goût pour l’exotisme ? Simple envie de quelque chose de différent ?
Qu’importe, elle me fait de l’effet, elle est souriante, respire la bonne humeur…
Manquant d’expérience pour l’aborder et ne sachant si elle est accompagnée, je me contente du plaisir de l’avoir vue passer, comme une parenthèse dans la soirée.
La petite séance de hammam qui nous sert de rituel pour démarrer étant terminée, nous faisons le tour des coins câlins.
L’ambiance est plutôt calme pour le moment.
Nous décidons donc de nous installer tous les deux dans un coin câlin relativement grand et ouvert, dont l’ouverture est située entre une série d’arches.
Assez rapidement, un couple vient s’installer non loin de nous, puis un autre.
L’ambiance devient plus chaude à mesure que les mains deviennent exploratrices et commencent à s’aventurer au-delà du couple.
Les caresses s’échangent en tous sens dans un mélange langoureux et sensuel.
Les affinités ne faisant plus de doutes, les corps se réorganisent et Madame se retrouve bientôt gâtée par mes soins pendant qu’un homme goûte à ses faveurs.
Je migre à mon tour entre les jambes d’une autre femme, visiblement satisfaite mais malgré tout absente.
Elle a l’air sinon de subir, du moins d’être indifférente à la situation.
C’est alors que du coin de l’œil je vois une silhouette arriver sur ma droite, d’un pas rapide mais discret, s’approchant du petit groupe.
C’est elle, la jolie black que j’ai repéré tout à l’heure !
Je n’ose y croire, et crains de la voir bientôt repartir si la situation ne lui convient pas.
J’essaye de lui faire comprendre, sans trop insister, le ravissement que j’ai de la voir se joindre à nous.
Pour le moment, elle semble plutôt aborder le reste du groupe de façon légère et frivole, comme un jeu… une caresse par ici, un sourire par là.
Je suis impressionné par une telle facilité, un tel naturel.
Se délestant de son paréo, elle approche, ce qui me permet d’apprécier combien son corps et son visage me plaisent et m’attirent.
Elle est assez menue, mais avec de jolies courbes et surtout, une cambrure et des fesses à se pâmer.
Il m’est toujours difficile de lui donner un âge, tant son comportement laisse paraitre une grande expérience et à la seconde d’après des réactions dignes d’une adolescente.
Dans un dernier sursaut contre ma timidité, je délaisse ma partenaire du moment et m’approche d’elle.
Un coup d’œil à Madame me rassure sur le fait que je ne la néglige pas: elle a l’air bien occupée pour sa part.
Je me retourne pour approcher la belle à la peau d’ébène et oser une caresse sur son bras, la gorge nouée.
Elle tourne la tête pour me regarder et répond par un sourire, je déstresse un peu.
Je prolonge donc ma caresse vers son épaule et redescend le long de son corps en frôlant un sein.
Son grain de peau si différent m’est tellement agréable que je suis parcouru de vagues de frissons successives.
Je suis aux anges, si tout devait s’arrêter là j’aurai au moins eu la satisfaction d’avoir pu toucher sa peau dont la texture me transporte littéralement.
Mais je suis bientôt sorti de cet état de grâce par une vision périphérique, celle d’une autre main sur le corps de la belle.
Un autre homme la caresse également, ce qui ne me gêne pas, mais sème le doute…
Elle semble apprécier les caresses, mais lesquelles ?
Est-ce à lui ? À moi ? Ou à nous deux qu’elle sourit ainsi ?
Je trouve le style de mon semblable assez expéditif, ses caresses son rapides, appuyées, désordonnées et sans aucune sensualité.
Il est pressant, et approche rapidement de zones plus intimes.
Et si c’est là ce qu’elle attend ? Et que je suis éconduit pour avoir été (une fois de plus) trop respectueux ?
Alors que je me désole d’avoir à choisir, un peu comme à la loterie, le “bon” comportement, mon comparse accélère le mouvement, son regard témoignant d’un appétit féroce.
Mes questions trouvent une réponse lorsque d’un mouvement franc et sans équivoque elle le repousse.
Il se plaint, et pour toute réponse elle l’envoie balader tant et si bien qu’il quitte le coin câlin d’un air grognon.
Je suis étonné, incrédule… finalement c’est moi qu’elle garde ? Ou alors vais-je devoir m’éloigner à mon tour ?
Je réfléchis rapidement à la situation, que faire ? et surtout que NE PAS faire ?
Parler ? Agir ? De quelle manière ?
Elle ne laisse pas le temps à mon pauvre cerveau de s’enfoncer plus avant dans d’inextricables réflexions, et s’empare à pleine main de mon sexe, qui sans être vaillant n’est pas non plus au repos.
Elle le décalotte avec assurance et je vois poindre le bout de sa langue, dont le rose contraste si joliment avec la couleur de sa peau dans la lumière rougeoyante.
Je suis comme paralysé, c’est la première fois qu’une autre que Madame va me prodiguer cette douce caresse, je suis à l’affût de la moindre sensation, ému par cette “première fois”.
Elle apprivoise mon sexe en un rien de temps, le titille puis l’engloutît dans un déluge de sensations plus agréables les unes que les autres.
Le temps n’a plus d’emprise sur moi, pendant un moment tout ce qui est autour de nous n’a plus d’existence tangible.
Je profite au maximum de l’instant, de ce fantasme qui se réalise, de ce plaisir qui m’est offert…
… et finis tout de même par redescendre sur terre.
Satanée panne, elle est encore là !
C’est tout simplement invraisemblable… j’en veux à mon corps tout entier, à mon cerveau, de ne pas être capables de fonctionner comme le ferait n’importe quel animal.
Faisant comprendre à la belle à quel point j’apprécie ses attentions, je commence à la caresser.
J’ai bien l’intention de lui donner autant de plaisir que je le pourrai !
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Photos via Javelins Arc et Ebony Babes 2 (Tumblr désormais fermés)
De l’origine … à l’orgie (IV)
Notre première sortie nous a donné l’envie de renouveler l’expérience…
Nous reparlons de nos envies et surtout de nos limites respectives (il s’avèrera bien vite que nous n’avons pas tout prévu).
Comme nous avons apprécié l’hyppocampe, nous choisissons d’y retourner.
Le but n’est pas de tester tous les clubs le plus vite possible, mais plutôt de se mettre à l’aise dans un club qui nous sied et que nous allons apprivoiser…
Nous voulons faire des rencontres, travailler sur les possibilités de jeu, la découverte d’autres lieux viendra en temps utiles.
Nous poussons donc la porte une seconde fois, et l’appréhension du début a déjà fait une place plus importante à l’excitation, je me sens presque habitué !
Ce soir, il y a plus de monde, et l’ambiance est plus chaude. Nous observons les ébats en cours çà et là.
Beauté des corps enlacés, bercés de lumière rouge tamisée, ombres délicates.
Tout cela tranche avec les images pornographiques auxquelles je me suis exposé durant nos périodes de disette sexuelle, c’est tellement plus doux et plus sensuel…
… et en même temps moins stimulant que ce que j’avais escompté.
Il y a quelque chose qui cloche !
Comment se fait-il que je sois dans le temple des milles et un délices et que je ne sois pas plus excité ?
Physiquement surtout, je ne suis pas dans l’état dans lequel je devrais, en toute logique, me trouver !
Le cerveau du bas a-t-il subitement cessé de fonctionner ?
Ce décalage m’inquiète, me fait douter… mais en aucun cas je n’ai envie d’abandonner ce tout nouveau monde que je découvre à peine.
Au détour d’un coin câlin, nous observons une scène sensuelle et enthousiasmante…
Un couple nous aborde de manière douce mais directe…
Ils sont plus âgés que nous mais ont tous deux beaucoup de charme.
“Nous sommes débutants” indiquons-nous rapidement, “et alors ?” rétorquent t’ils.
Ils nous guident vers le matelas, ils sont doux et nous mettent en confiance.
Madame a l’air très à l’aise avec l’homme du couple, pendant que fébrilement je découvre le corps de sa compagne.
Elle a la peau douce, elle est souriante, attirante… pourtant mon érection est partie se cacher je ne sais où.
J’ai peur qu’elle ne me le reproche mais elle me rassure et me caresse avec tendresse.
Le couple échange quelques mots discrètement. La femme propose, suffisamment fort pour que j’entende, que son compagnon pénètre Madame.
Echange de regards : petit pincement mais pas de malaise… et puis nous sommes là pour ça, non ?!
J’acquiesce discrètement.
J’ai une forte appréhension… non pas de ce qui va se passer, mais de MOI.
Comment vais-je réagir ? Vais-je supporter de la voir prise par un autre ? En souffrir ?
Il fait preuve de beaucoup de douceur, et finalement mes appréhensions s’envolent… le cataclysme redouté ne s’est pas produit, je suis simplement ému et heureux pour Madame.
De son coté, elle a l’air d’apprécier, il le sent et s’enhardi…
Elle jouit bruyamment, la tête en arrière, les mains crispées sur le matelas.
Elle est belle, tellement belle… je suis heureux pour elle, et heureux d’avoir bien réagi malgré mes craintes.
De mon côté, ne pouvant offrir de pénétration à ma douce partenaire, je propose naturellement un cunnilingus : j’en ai très envie, et mon absence d’érection ne saurait m’en priver !
Je me délecte de savourer, pour la première fois, l’intimité d’une autre…
Elle est différente, mais j’aime tout autant la douceur de sa peau, son goût délicieux, son odeur subtile et enivrante à la fois.
Je ne saurai dire si elle a jouit, tant je suis absorbé et fasciné par la caresse que je lui prodigue.
Elle me félicitera avec insistance toutefois, ce qui me motive et me rassure sur mes qualités de butineur.
Remis de nos émotions, nous buvons un verre avec ceux qui viennent de nous offrir ce premier échange réussi.
Nous apprenons qu’ils se prénomment Maria et Michel. Ils nous racontent leurs sorties, nous donnent quelques conseils…
L’heure est déjà bien avancée et ils quittent le club.
La nuit se termine la tête pleine d’étoiles, le cœur léger… et des heures de discussions en perspective.
Nous faisons cette fois aussi un long débriefing sur l’expérience que nous avons vécue.
L’échange avec Maria et Michel, bien sûr, la façon dont ils ont su nous aborder… la discussion que nous avons eue avec eux…
Et aussi… ma panne. Elle me parait totalement contre nature !
Est-ce un évènement isolé ou bien une tendance lourde, un obstacle qu’il va falloir éliminer ?
Le forum doctissimo me rassure : à ce que je lis, beaucoup d’hommes débutants, surtout en couple, ont eu les mêmes soucis, plus ou moins longtemps.
Je croise les doigts pour ne pas être parmi les plus longs…
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