Archive pour février 2016
Une chambre d’hôtel et ta langue… (II)
Rappel : Ce texte est une contribution d’Avant Tureuse (merci !)
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J’essaie de le toucher moi aussi, là, en bas, où ça me fait envie.. C’est timide, là, en bas, là où ça me fait envie…
Allons bon… On m’a déjà fait le coup… Un homme doté d’un cerveau…
Je ne me formalise pas, le libertin est aussi un animal délicat…Je le laisse errer entre mes cuisses, je sais ce qui va arriver. Lui se demande si je vais le laisser faire, moi, je me dis que je vais le tuer s’il ne le fait pas!
Et il le fait, bien sûr qu’il le fait ! Et comment ! Je ne sais pas si il a une technique particulière, ou s’il fait ça à l’instinct , mais c’est bon, comme rarement ça l’a été à ce point…On sent l’homme qui fait ça par plaisir, par envie, et pas comme une obligation, en espérant une réciprocité. Il musarde, il s’attarde, il prend le temps, il titille, il lèche, il embrasse, et je sens, que je dégouline…Je sens le plaisir, qui monte à toute blinde. Je crois, que c’est moi qui lui ai demandé, d’introduire un doigt ou deux en moi. Mais je n’en suis pas sûre. Ce qui est certain, c’est que lorsqu’il le fait, je décolle. J’oublie tout, le manque de temps, le manque d’argent, le manque de sommeil, et toutes ces femmes qui sont passées avant moi dans son lit, et qui sont tellement plus légitimes que moi…
En ce moment précis, je m’en fous totalement, je ne suis plus qu’un corps, plus qu’un sexe, qui palpite à mort, et qui commence à se contracter. En bonne égoïste que je suis, je prends le plaisir, je le déguste, je le savoure et je m’envole…
J’en reste pantelante, ce cunni , quel délice vraiment !
Il enfile un préservatif, trop rapidement à mon goût, parce que j’ai moi aussi, envie de le déguster. Comme je suis assez timide, je ne dis rien, mais il ne perd rien pour attendre…
Il me prend, c’est toujours un moment particulier pour moi, celui où mon partenaire éphémère ou pas, me pénètre pour la première fois, c’est une sensation inédite, un moment dont on sait qu’il ne se reproduira jamais.
Il me propose de me retourner, afin de me prendre en levrette. C’est super chouette, j’adore et comme souvent dans ces cas , ma jumelle diabolique prend le dessus, et je me mets à lui dire des insanités.
Le pauvre, peut-être ne s’y attendait-il pas ? Je lui dis de me prendre, de me baiser, encore plus fort… il y va, avec enthousiasme ! Au bout d’un long moment, il est en nage, il va chercher une serviette. Nous faisons une petite pause.
J’en profite, pour lui ôter son préservatif, et pour faire ce que je fais de mieux, une fellation thermonucléaire. Je me dis que je veux qu’il s’en rappelle longtemps, comme pour lui rendre un peu du plaisir qu’il vient de m’offrir.
Je lèche, tout au long de sa queue, je monte et je descends, je titille le gland, je le presse doucement entre mes lèvres.
Puis, je commence à enfoncer son sexe dans ma bouche, puis dans ma gorge, de plus en plus loin. Je masse le gland avec mon palais. C’est une caresse, qui n’est pas très spectaculaire vue de l’extérieur, mais qui fait toujours son petit effet au monsieur.
Effet de surprise garantie, il soupire, puis souffle, puis il gémit… Il me demande comment je fais ça, et me supplie de ne pas arrêter…
Je continue, je suis prête à le faire jouir comme ça, mais j’ai aussi envie qu’il me prenne encore.. Alors je rampe et je me mets à califourchon sur lui… Mais ce n’est pas ça qu’il veut maintenant.. Il veut que je m’assoie sur sa bouche…
Un deuxième cunni ?? Je prends, même si je doute que je puisse rejouir aussi vite de cette façon, mais le premier m’a vraiment fait décoller…
Je me mets en position, la tête dans la tête de lit, les mains collées au mur..
Nom de Dieu de nom de Dieu! C’est qu’il est vraiment doué cet homme !! Je réclame un doigt, cette fois j’en suis certaine, et je redécolle… Je ne sais même pas ce que je bredouille, que c’est bon, que je pourrais mourir tellement c’est bon…
Il me lèche, il a un doigt ou deux en moi, et il se branle en même temps…
Je ne l’entends même pas jouir, l’orgasme me terrasse, et je m’écroule à côté de lui.. Je ne suis qu’un spasme…
J’ai du mal à rassembler mon cerveau. J’aimerais tant rester lovée dans ses bras, boire un thé, le regarder me sourire…
Mais ma vie n’est qu’une course haletante en ce moment, et de toute façon, il a une réunion..
Il prend une douche rapide, pas moi, j’ai envie de renifler son odeur sur ma peau, ce soir dans mon lit..
Nous repartons, il m’embrasse dans l’ascenseur. Fin de la parenthèse magique.
Je reprends ma voiture, sur la route, je souris comme une quiche.
Je sais que lui aussi.
Je rentre portée par l’adrénaline, quand j’arrive, pas le temps de me poser, on a besoin de moi, on me sollicite, pas le temps d’atterrir en douceur..
Je m’en fous, j’ai son odeur sur moi, le son de sa voix qui me dit que je suis belle, le souvenir de ses mains, de sa langue, de sa queue.
Alors, quand le soir arrive enfin, que je peux aller me coucher, je me caresse doucement là où il y avait sa langue quelques heures plus tôt, et je laisse les souvenirs affluer et grignoter mon cerveau, pendant que je coule sur mes doigts.
Illustrations via BlackLeatherBelt et HotFaceSitting (anciens Tumblr disparus).
Une chambre d’hôtel et ta langue…
Ce texte est une contribution d’Avant Tureuse (merci !)
Ça m’impressionne toujours les libertins expérimentés, ceux qui connaissent les rouages, les codes, ceux qui vont en club, ceux qui maîtrisent ce monde là. Celui-ci est marié, depuis toute sa vie d’adulte, et père de famille. Il a aussi une maîtresse depuis de nombreuses années. Tout ce petit monde est bienveillant, libertin et se côtoie dans ce qui semble être une ambiance partageuse, festive, débridée avec un petit côté bon enfant.
Je connais des libertins célibataires, des libertins nouvellement en couple, des libertins avec complice (s), mais pas de marié, et surtout dont la femme est libertine aussi. Ce côté “vie rêvée d’enfant gâté” m’intrigue et me donne envie de le rencontrer.
Un déjeuner, un jour d’été, dans un minuscule restaurant à Paris. Et je parle, je parle, je parle.., je dévide ma pelote, mon mariage, mon divorce, mes envies, mon chemin, blah blah blah. Je pense qu’il s’en fout, mais non, il a l’air non seulement d’écouter, mais il semble intéressé. Il est vraiment charmant, gentil comme tout, et intelligent. Un côté un peu lisse, genre gendre idéal, bien propre sur lui, bien tiré à quatre épingles, avec rien qui ne dépasse, qui m’intrigue et qui ne correspond pas avec l’image que je me fais du libertin aguerri.
Je ne sais pas si je lui plais, je ne capte rien, ni dans un sens, ni dans l’autre. D’habitude, j’arrive à percevoir, Loïc avait cette façon de me dévorer des yeux qui ne trompait pas, Alexandre, lui avait cette façon d’être en retrait physiquement qui ne m’avait pas échappé non plus.
Là rien..
Je tenterais bien un petit galop d’essai avec lui, à l’horizontale, alors, pour lui dire au revoir, je l’embrasse. Pas le patin thermonucléaire comme je sais faire, non.. Le tout petit baiser tout léger.
Et je pars, on verra bien..
Je ne veux pas me faire de noeuds au cerveau, ma vie me plait bien en ce moment, je sais que la rentrée approche, et que mon projet perso va me bouffer tout plein de temps et d’énergie , alors je rentre chez moi, je reste tranquille.
Des messages, de temps à autres, mais qui restent plus sur le ton de la camaraderie et bon enfant.
Jusqu’à un certain soir, il est seul chez lui, sa femme est en marivaudage, c’est déjà l’automne, mon projet perso me bouffe, comme prévu, mon temps, mon fric, mon énergie, me grignote le cerveau, et ça fait des semaines que je ne me suis pas accordée un peu de badinage. Alors on papote en ligne, je fais un peu de teasing, il me raconte qu’il lèche super bien, je réponds que je suis un super coup.
On convient d’un dej pour la semaine suivante. Je ne devrais pas, je n’ai pas le temps, vraiment pas le temps comme rarement dans ma vie, mais je n’en peux plus, je rêve de m’accorder quelques heures pour moi, de décrocher, de m’évader un peu. Alors je dis oui.
Un jour d’automne, Un petit resto indien à Paris. Coup de chance monumental, je trouve une place de stationnement pile devant le resto. Je suis là avant lui puisque j’avais prévu les 20 mns nécessaires de galère à trouver une place pour me garer.
Je passe aux toilettes, pour essayer de discipliner ma chevelure folle, coup de chance (encore) j’ai un peigne dans mon sac, et je retrouve aussi, une paire de boucles d’oreilles qui doivent trainer là depuis un bail.
Je fais de mon mieux, je ne suis pas au top, je ne dors pas assez et ça se voit.
Je m’installe à la table, et il arrive de suite, avec ce sourire qui me fait fondre.
Il m’embrasse sur la bouche, plusieurs fois, et sa main au creux de mes reins est une promesse.
On déjeune sur cette minuscule table où il n’y a pas assez de place pour poser tous nos petits plats, on papote, de cul notamment, il me montre à travers le tissu deux joujoux qu’il a apporté avec lui, et je lui dit que s’il veut, ma voiture est juste devant et qu’il pourra mieux me les montrer là-bas.
On finit de déjeuner, et on monte dans ma voiture.
Je regarde ses jouets, il y a un petit plug anal, je connais bien, on m’a offert le même il y a quelques mois. Et un genre de grand crochet, en acier chirurgical, pour le point G dit-il. Je suis impressionnée, c’est lourd et volumineux, mais dès qu’on me parle de point G, ça m’intéresse.
Il prend un petit air tout gêné, et déplie une feuille de papier. Il dit qu’il a une chambre d’hôtel pas loin du resto qui est réservée, si ça me tente… C’est la chambre que sa femme occupera ce soir après ses agapes parisiennes. J’éclate de rire, et je me dis que j’ai bien fait de me poser la question de savoir si je retouchais mon épilation ce matin sous la douche..
Je suis évidemment partante, j’en ai envie. Et puis je veux savoir ce que ça fait de coucher avec ce mari, ce type si gentil, au physique de gendre idéal, quelque chose me dit qu’il n’est pas aussi lisse qu’il en a l’air..
Et je l’embrasse, là, dans ma voiture, à pleine bouche.. On reste là un long moment à laisser nos langues se découvrir, se connaître et se reconnaître… Des baisers doux, des plus fougueux, des profonds, il met sa main sur ma peau contre le bas de ma gorge, et il dit qu’il adore en adore le grain.
Je commence à avoir chaud, et je lui dis qu’on ferait mieux d’y aller parce que sinon on va finir par baiser dans la voiture..
On part vers l’hôtel à pied, c’est tout près, quelques minutes de marche.
Un petit hôtel parisien comme il y en a tant, dans l’ascenseur, il m’embrasse encore, et repose sa main dans le creux de mes reins, j’ai chaud.
Un couloir étroit, et tout au bout, une petite chambre qui donne sur une cour.
J’enlève mes boots, perdant en deux secondes 10 centimètres , ça l’amuse de me voir si petite.. Mais il n’y a rien que j’aime comme d’être pieds nus, ancrée dans le sol, encore vêtue de mon jean et d’un pull à col en V au décolleté si profond qu’il nécessite un soutien-gorge spécifique..
J’ai choisi ce jean, parce qu’il me fait un cul d’enfer, ce pull là, qui dévoile le tattoo de mon épaule, parce qu’il est infiniment trop grand pour moi, et qu’il glisse…
J’ai vaporisé du parfum prodigieux de chez Nuxe entre mes seins..
Je le sens…pas timide, mais circonspect… Il se demande probablement si je vais aller jusqu’au bout, il est respectueux, il ne veut rien forcer. Comme tout ceux qui ne sont ni en manque de sexe, ni en manque d’affection, il est tranquille par rapport à tout ça, pas de pression, que du plaisir.
On se découvre du bout des doigts, du bout de la langue, et je m’amuse à onduler contre lui.. Je suis là, à ma place pour quelques heures hors du temps, une bulle de bien-être rien que pour nous et j’entends bien en profiter..
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Le Plan B
Le libertinage est parfois un moyen de se découvrir, d’explorer des territoires vers lesquels on ne serait peut-être pas allé dans une vie de couple exclusif.
C’est aussi parfois se rendre compte (et accepter – d’autant plus facilement qu’on est de toutes façons sorti des conventions) qu’on ne fonctionne pas exactement tel qu’on l’imaginait, ou qu’on le souhaiterait.
A mes débuts je me suis volontiers laissé aller à imaginer que de nouvelles partenaires, de nouvelles pratiques et le champ des possibles qui s’élargit, seraient une source de jouissances faciles et intenses.
Après tout, quel homme pourrait résister au plaisir de nouveaux corps, de situations licencieuses, à des pratiques interdites et délicieuses ?
Et pourtant, les choses ne sont pas si simples… ni automatiques.
Quelles qu’en soient les causes, j’ai dû me résoudre à une réalité : chez moi l’orgasme est loin d’être mécanique.
Surtout lorsque je me retrouve en duo avec une partenaire que je ne connais pas ou peu…
Ce n’est pas sans poser quelques petits soucis, entre autres celui de finir par lasser ces dames qui goûtent assez peu d’être limées au-delà du raisonnable (et de l’agréable).
… ou qui s’évertuent (souvent avec un entrain qui force l’admiration et la reconnaissance) à chercher sans grand succès la clé de ma jouissance.
Je me suis pourtant aperçu qu’il y avait une pratique, certes futile, qui me permettait d’atteindre le nirvana de façon quasi assurée.
Pas une pratique totalement délirante ni d’extrême.
Cela amuse même (ou cela stupéfie, c’est selon) les demoiselles à qui je propose cette alternative.
je l’ai appelé le “Plan B” : celui qui marche à tous les coups quand on semble dans l’impasse.
De quoi s’agit-il donc pour être aussi infaillible ?
Tout simplement : un cunnilingus… mais pas n’importe comment !
En face-sitting, c’est à dire, moi allongé sur le dos, et ma partenaire qui vient offrir son intimité aux caresses de ma langue, face à moi.
Le “Plan B” est d’autant plus efficace que le fruit de mon désir est offert avec entrain voir insistance et même indécence, ouvert si possible, exposé à tous mes sens.
J’ai alors tout le loisir de profiter d’en profiter et de l’explorer, de contempler les courbes de ma bienfaitrice sous un angle inhabituel, voire d’y aventurer une main.
Ainsi gâté, en me caressant j’atteins généralement l’orgasme en une poignée de minutes, même lorsque la situation de départ semblait désespérée.
Ironiquement, il arrive parfois que ce soit ma partenaire qui atteigne l’orgasme avant moi, du fait de mes caresses buccales et de la situation.
Je me pose souvent la question de savoir si l’efficacité du “Plan B” est une forme de soumission, de par la position tenue par la femme notamment.
Sans pouvoir tout à fait écarter cet aspect des choses, avec le recul il demeure secondaire.
Ma perception est plutôt que je suis excité par plusieurs facteurs :
* Etre pourvoyeur de plaisir pour ces dames, même si le “Plan B” est d’abord pour moi.
* L’absence de questionnement sur le consentement (auquel je suis très – trop ? – attaché) .
* Le confort de la position (pour moi qui suis confortablement allongé du moins).
* L’absence de pression liée à la pénétration, car j’ai parfois tendance à m’oublier si je vois que ma partenaire y réagit bien.
* Et surtout… définitivement, j’adore lécher !
J’ai (j’avais ?) parfois des réticences à proposer le “Plan B” en club par peur de la réaction ou du jugement des autres personnes présentes, ou dans des situations plus intimes si ma partenaire n’y est pas habituée.
Mais le temps et l’expérience se sont montrés globalement bienveillants, même si je ne doute pas que cela puisse étonner ceux qui en sont témoins au détour d’un coin câlin.
Au point de vous livrer ce billet assez personnel…