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Unique, un préservatif à part
Après le test de l‘Inspiral, voici le tour d’un autre préservatif qui sort des sentiers battus.
Fabriqué par le laboratoire anglais Pasante Healthcare, le Unique porte lui aussi bien son nom, car il l’est a plus d’un titre.
Que ce soit pour l’emballage, la forme, la matière, la façon de le mettre en place, le lubrifiant utilisé… il ne fait rien comme les autres.
Première originalité du Unique, son emballage : il est livré sur un support format carte de crédit, de quelques millimètres d’épaisseur.
Chaque support contient 3 préservatifs protégés par une bande autocollante. On peut donc facilement contrôler combien ont déjà étés utilisés.
A noter qu’il est conseillé de les déballer dans l’ordre indiqué pour ne pas abimer l’emballage des préservatifs restants.
La façon dont les préservatifs sont présentés est également déroutante: le préservatif est ici plié de façon minutieuse, en un rectangle de quelques millimètres de large.
On a du mal à croire que ce petit objet blanc de la taille d’une allumette soit un préservatif !
Déplions le pour voir cela de plus près… la texture est particulière, et la matière plus rigide que du latex.
Elle est même très étonnante: pour tout vous dire on dirait un sac plastique comme on en trouvait avant dans les supermarchés.
Et elle produit exactement le même bruit lorsque l’on manipule le préservatif… pas très glamour !
Cela est dû au matériau utilisé, une autre innovation. Il s’agit d’une résine synthétique nommée AT-10.
Cette résine procure au Unique des avantages multiples :
- Il convient pour les personnes allergiques au latex.
- Il est très fin (15 microns, presque 4 fois moins qu’un préservatif en latex !) et conduit bien la chaleur… pour de meilleures sensations.
- Il peut être utilisé avec toutes sortes de lubrifiants là ou un préservatif en latex ne peut être utilisé qu’avec un lubrifiant à base d’eau ou de silicone: vous pouvez enfin ressortir le fameux tube de vaseline !
Nous avons maintenant déplié notre préservatif, nouvelle surprise: il présente une base arrondie exagérément large en forme de collerette, avec une fente au milieu et un autocollant vert.
Diantre… comment enfile-t-on cette chose ? (je parle du préservatif, pas de votre partenaire bien sûr).
Pas de mystère, pour le premier usage : RTFM ! 1
… ou lisez les lignes qui vont suivre 2
Pour l’enfiler donc, c’est très simple : assurez-vous de mettre l’étiquette verte (marquée “Penis this Side” : “la quéquette de ce côté”) face à vous, ou plutôt face au phallus ciblé si vous n’en êtes pas le propriétaire.
Attrapez la collerette et passez délicatement votre gland dans la fente 3 puis déroulez le préservatif de quelques centimètres.
Chassez les éventuelles bulles d’air, puis descendez la collerette jusqu’à ce que le préservatif soit totalement déployé.
Le Unique est lubrifié uniquement sur sa face extérieure 4, avec de la vaseline justement.
L’une des particularités est que ce préservatif se “colle” à la peau, comme par capillarité, et donc épouse l’anatomie de monsieur.
Vous voilà maintenant affublé d’un magnifique préservatif en forme de tutu et qui vient de faire le bruit d’un sac froissé… Vous êtes encore en érection ? Bravo !
Vous allez pouvoir passer aux choses sérieuses.
Pour vous consoler, notez qu’une fois habitué à utiliser ce préservatif, il se met nettement plus facilement et rapidement qu’un autre.
A l’usage, Unique a été pour moi une très bonne surprise.
En termes de sensations, je n’en ai trouvé aucun qui soit aussi proche d’un rapport “sans rien”, le résultat est bluffant.
Il a bien tenu en place lors de chaque rapport du fait qu’il reste “collé” à la peau, la collerette y contribuant aussi certainement.
Néanmoins cette dernière a parfois tendance à adhérer très légèrement sur le pubis de la partenaire lors du va et vient, provocant le bruit de plastique froissé qui peut être perturbant.
La sensation résultante peut aussi être mal perçue ou au contraire agréable.
Mais le retrait du préservatif est facilité, en effet il est plus facile de tenir la collerette que de saisir la base d’un préservatif standard.
Globalement, les quelques partenaires avec qui j’ai utilisé le Unique, une fois passé la surprise et la curiosité, l’ont plutôt apprécié, ou sont restées neutres.
Petit point négatif toutefois, j’ai commis l’imprudence de faire tremper l’emballage déjà entamé dans l’eau d’un jacuzzi.
Méfiant, j’ai utilisé le préservatif restant avec Madame, sans prendre de précaution particulière, et le préservatif a fini par se fissurer légèrement.
Je ne déplore aucun autre incident 5.
A noter toutefois qu’il est déconseillé pour le sexe anal car le risque de perte ou de déchirure est augmenté, dixit le manuel.
Un petit bémol donc concernant sa résistance, n’hésitez pas à utiliser un lubrifiant additionnel.
Même si je fais confiance au Unique, il faut reconnaitre qu’il ne donne pas la même impression de solidité que l’Inspiral.
Au final, c’est un produit intéressant, innovant, doté de beaucoup de points positifs.
A l’inverse il est un peu technique, et pas forcément d’une résistance à toute épreuve… de plus il est loin d’être bon marché.
On aime ou on n’aime pas, encore faut-il se faire une opinion, je ne peux donc que vous conseiller d’en faire l’essai.
Vous pourriez devenir fan !
- Read The Fucking Manual, pour les allergiques à la langue de Shakespeare : Lisez Le Foutu Manuel. Je sais en France on n’aime pas lire le mode d’emploi mais là je vous le recommande tout de même.[↩]
- Notez bien que je décline toute responsabilité en cas d’erreur ou incident suite à la lecture de ce billet.[↩]
- du préservatif bien sûr… un peu de patience que diable ![↩]
- d’après l’emballage… les sites français qui le vendent indiquent le contraire[↩]
- le préservatif étant marqué CE il offre un minimum de garanties[↩]
Inspiral, le bien nommé
Pour ce billet, il ne sera point question de scènes coquines ou de techniques de butinage…
En effet à travers ces pages vous aurez aussi, veinards que vous êtes, des comptes rendus de produits testés (et parfois approuvés) par le lapin rose.
Pour cette fois c’est d’un préservatif pour le moins innovant qu’il s’agit.
Son petit nom, Inspiral, est bien choisi. Son “truc en plus”, c’est sa forme spiralée, bien inspirée (je vais y revenir).
Les Inspiral sont disponibles en boite de 6 (du moins en France), cartonnée et de couleur bleue.
Toutes les inscriptions sont en allemand (alors que le fabricant est semble t-il indien).
Le choix de cette langue pour l’emballage est certainement stratégique, on sait nos voisins teutons plutôt joueurs et amateurs de produits liés à la sexualité.
La première chose qui choque lorsque l’on ouvre la boite, c’est la taille des étuis, plus grands que ceux d’un préservatif classique…
Une fois déballé, ce préservatif est tout aussi déroutant : d’un premier abord assez large, il semble particulièrement “fouillis” et mal enroulé, comme s’il avait été plié un peu au hasard.
Tout cela est pourtant prémédité, et lié à la forme spiralée de la partie supérieure du préservatif.
Le déroulage est d’une certaine manière facilité puisque cette forme de coquillage au niveau de la “tête” permet de se rendre compte immédiatement si on l’a déroulé à l’envers.
La texture au touché est elle aussi inhabituelle, on ressent de nombreux plis et replis et le préservatif semble plus épais que la normale.
Il en ressort une impression de solidité, ce qui au final parait assez logique compte tenu de son mode de fonctionnement.
A l’inverse on pourrait craindre pour les sensations venant d’un préservatif d’apparence aussi épais.
Pourtant il s’avère qu’il est tout à fait dans la norme avec 0,060 mm… la sensation doit donc venir de la qualité du latex utilisé.
A l’usage, la forme de la tête facilite grandement la mise en place… en effet elle n’est pas conçue pour épouser parfaitement les courbes de l’anatomie masculine et donc ne sert pas autour du gland.
Le reste du préservatif reste classique, en forme de tube avec une bague à la base.
Dans le feu de l’action, l’effet de la tête spiralée est tout à fait convaincant, du moins en ce qui me concerne.
Sous les va et vient, l’extrémité en forme de coquillage va bouger et se déformer, se serrer et se desserrer autour du gland, causant diverses frictions délicieusement stimulantes 1.
D’après divers rapports de tests et témoignages glanés sur Internet, les retours vont du “c’est très agréable pour la partenaire pénétrée” 2 à l’indifférence.
Compte tenu du mode de fonctionnement “mécanique” de l’Inspiral on comprend mieux cette nécessaire solidité, vu les contraintes auxquelles il est exposé 3.
Je ne déplore jusque là aucun incident, et j’ai toute confiance dans ce préservatif qui est mon préféré du moment.
Reste à savoir s’il peut plaire à une majorité…
On peut s’interroger sur la pertinence de la forme spiralée en fonction des diverses anatomies.
Pour un gland en champignon (ou en sablier) – c’est mon cas – il est très certainement d’une redoutable efficacité, la stimulation obtenue compensant largement l’épaisseur ressentie.
En revanche, il est possible qu’elle soit moindre chez ceux dont le gland est moins “débordant”.
On peut s’interroger sur la bonne tenue de ce préservatif sur des verges plus ou moins larges.
Au final, c’est un préservatif à tester d’urgence, et qui ne laisse pas indifférent…
N’hésitez pas à venir poster vos expériences ici même !
Pour les curieux, un petit tour sur le site du fabricant 4 vous révèlera les autres produits de la gamme (pas forcément disponibles en France) notamment un “spiral II”, un préservatif en forme de dauphin, un prototype double épaisseur pour le moins recherché, ainsi que des préservatifs féminins qui ont l’air dignes d’intérêt.
- A noter que je ne l’ai pas (encore) testé en pénétration anale.[↩]
- Les avis féminins en commentaire sont les bienvenus ![↩]
- Inspiral dispose bien sûr du marquage CE, il est conforme à la norme ISO 4074:2002[↩]
- EDIT : lien retiré, le site ne répond plus, essayez donc Medtech Products LTD ou Inspiral sur votre moteur de recherche préféré[↩]