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Maïeusophile
Cela fait un moment que je voulais écrire ce billet, mais à quelques jours de la naissance d’un nouvel enfant, il me semble que c’est le moment…
Il y a dans la PAQ un aspect de mes “préférences” sexuelles qui n’est pas indiqué. A dessein…
La maïeusophilie 1 est en effet plutôt controversée.
Les bonnes mœurs répriment volontiers le fait d’avoir envie d’une femme enceinte, qui est alors considérée comme une (future) mère toute dévouée à sa grossesse et au futur enfant.
Quelle idée que de nourrir des fantasmes au sujet de femmes dont le corps se prépare pour le nouveau-né !
Clairement, le sujet est tabou, tant il touche à des points de vus apparemment contradictoires. 2
Les rares fois où je parle de cette attirance les réactions sont diverses… disons que cela va du “tu es un dangereux pervers, tu me dégoûtes” 3 à “Ah oui, toi aussi ?”, voir dans certains cas un air vaguement intéressé de la part de ces dames.
Les avis sont partagés et parfois extrêmes, d’un côté comme de l’autre… Combien d’hommes refusent d’honorer leur femme sitôt la grossesse apparente ?
Et pourtant…
Y a-t-il corps plus féminin que celui d’une femme enceinte ?
Sous l’effet des hormones, la poitrine prend en volume et devient aguicheuse, le grain de peau change…
Toutes s’accordent à dire qu’elles ont de plus beaux cheveux pendant cette période.
Autre conséquence de l’imprégnation hormonale : le sexe gonfle et change d’aspect.
Cet aspect peut en rebuter certains (et certaines) alors que je le perçois comme encore plus attirant !
Du point de vue des femmes, les avis sont également très partagés.
Certaines vont se centrer uniquement sur l’enfant à naître, et ne plus penser qu’en terme de mères ou futures mères, en s’oubliant totalement, se repliant sur elles-mêmes et refusant toute intimité. Ou bien ne pas se trouver attirantes, et donc ne pas vouloir s’offrir.
Pire, certaines enfouiront au plus profond d’elles même leur désir galopant, face à la pression sociale et la peur du jugement négatif de leur homme.
D’autres au contraire ont une libido débordante et assumée, de nouveaux fantasmes, des sensations exacerbées et des orgasmes plus intenses qu’à l’ordinaire.
Dans ces conditions, pourquoi se priver ?
Comme expliqué ici, en dehors de soucis de santé précis auquel cas la contre-indication sera mentionnée par le corps médical, les rapports sexuels sont tout à fait possibles et ce pendant toute la durée de la grossesse.
Certaines pratiques “extrêmes” peuvent toutefois demander des précautions, mais en dehors de ça, tant que la principale concernée est motivée, pourquoi ne pas satisfaire ses envies ?
D’autant que les hormones du plaisir (notamment endorphine et ocytocine) sont globalement bénéfiques pour bébé !
En définitive tout est question d’envies qui s’accordent… les divergences sexuelles pouvant être sources de frustration d’un côté comme de l’autre, la maternité ne faisant que redistribuer les cartes. 4
Du coté des hommes, certains seront refroidis par l’aspect de leur compagne et leur corps changeant, et d’autre part vouloir les protéger, ne les voir que comme celle qui porte leur enfant et plus du tout comme un objet de désir.
Si leur moitié n’est pas motivée non plus, globalement ils ne devraient pas se plaindre de cette mise en sommeil de leur sexualité.
Mais si au contraire monsieur est, comme moi, d’autant plus motivé, alors que sa compagne lui refuse (et lui reproche probablement) ses envies ?
Grosse frustration en perspective !
Avec toutes les conséquences possibles : abstinence et / ou épisodes masturbatoires fréquents et mal vécus, adultère… le tout sur fond de culpabilité (ta femme est enceinte, tu la trompes, non mais quel salaud es-tu pour oser lui faire ça ? etc…)
Du coté des femmes, la situation est assez similaire…
Celles dont la libido est globalement en sommeil, quelle qu’en soit la raison (pression sociale, dégoût, focalisation sur le rôle de mère au détriment de celui de femme) ne souffriront pas du manque d’intérêt de leur homme, bien au contraire.
A l’inverse les demandes pressantes et répétées de monsieur, les yeux exorbités devant tant de beautés, pourra être vécu de façon pénible pour ne pas dire agressive, oppressante, ou encore culpabilisante.
Et si monsieur n’est pas très motivé, alors que les fantasmes et les envies s’envolent littéralement ?
Que son désir soit en sommeil ou simplement qu’il n’arrive plus à suivre ce torrent débordant de nouveaux fantasmes ?
Je vous laisse imaginer… en ce qui me concerne j’ai eu la chance (et l’honneur) de passer un excellent moment avec une femme enceinte (non, pas Madame, une autre !)
J’en garde un excellent et émouvant souvenir tant, au-delà de l’aspect purement fantasmatique, j’ai considéré cet acte comme une grande marque de confiance.
Quant à nos relations de couple, je pense pouvoir les qualifier de gargantuesques, même si restant au sein du couple en ce qui concerne Madame 5
Son corps me rend tout simplement dingue, que ce soit sa poitrine opulente, le ventre arrondi ou son intimité bouillonnante.
Bref, je suis maïeusophile, et je l’assume !
Au diable tous ceux qui me jugent comme un dangereux pervers, déséquilibré, ou me regardent avec dégoût lorsque j’ose évoquer cette attirance.
A ceux et celles qui sont dans le même cas : profitez-en, cela ne dure que quelques mois, amusez-vous, assouvissez vos fantasmes, lâchez-vous !
Dans le respect des envies de chacun bien sûr, et en oubliant pas une règle fondamentale : le droit de chacun à disposer de son corps, et plus encore pour la femme enceinte.
Photos : preggolicious, growing your baby, mytingoo … (pas évident de trouver des photos sexy de femmes enceintes)
- attirance sexuelle pour les femmes enceintes[↩]
- et j’espère avoir des commentaires nourris à ce sujet ![↩]
- encore que ma maîtresse me traite souvent affectueusement de “sale lapin pervers dégueulasse”[↩]
- Avant qu’on ne reproche d’être trop conformiste, une petite précision : oui mes propos se rapportent à un couple hétérosexuel. N’y voyez aucune discrimination, je suis simplement à court d’opinion sur la sexualité des couples homosexuels lors d’une grossesse…[↩]
- par choix de sa part, je précise[↩]
Décad’ents
Les jours se suivent et se ressemblent parfois, en l’occurrence après l‘anniversaire de missdactari c’est un autre anniversaire qui est à célébrer.
Celui de 10 années de mariage… mais sans la grande fête initialement imaginée, puisque la famille lapin attend très prochainement un heureux évènement !
C’est aussi l’occasion de vérifier mon attirance sexuelle pour les femmes enceintes, sujet sur lequel je reviendrai très bientôt dans un billet “Maïeusophile”.
Majeurs
Ce 10 octobre cela fait 18 ans que nous sommes sortis ensemble avec Madame.
Nous voilà donc majeurs ! (chouette on va pouvoir faire du sexe 🙂 )
Nous avons muri et évolué durant ces années…
Ces sextoys que nous devions cacher à nos parents, nous devons maintenant les cacher à notre fille 😉
Puissions-nous fêter ces anniversaires encore de très longues années !
De l’origine … à l’orgie (II)
Nous aurions pu en rester là… rester entre nous, vivre notre sexualité comme la plupart des autres couples.
Le temps passant, nous voilà dans la vie active, très active même : un travail prenant tant pour moi que pour Madame.
Des projets, matérialistes pour la plupart, on souhaite s’installer, avoir notre petit confort, se marier, avoir des enfants.
Et nous tombons dans le piège…
On en entend parler, un petit peu, autour de nous… mais nous sommes au-dessus de ça, “cela n’arrive qu’aux autres”.
Ce fameux piège de la routine, celui qui arrive sournoisement, par petites touches sans que l’on s’en aperçoive, telle la grenouille que l’on fait lentement bouillir.
Avec le temps les envies passent, nous avons suffisamment exploré (croyons-nous), nous savons ce que nous aimons… pourquoi se compliquer ?
Et puis avec le travail, la fatigue, le quotidien, quelle place reste il à l’envie, au désir ?
Comment garder de la spontanéité lorsqu’il faut faire garder son enfant pour la moindre sortie ?
Nous prenons de la distance, imperceptiblement mais surement, au point de ne plus vivre ensemble mais côte à côte.
Heureusement les sentiments sont toujours là.
Signe précurseur d’une envie de changement ?
Après quelques mois de réflexion je débute une longue et fastidieuse formation dans l’espoir de changer un jour de métier, et réaliser un vieux rêve.
Quelques mois après, c’est la crise, le pétage de plomb, Madame ne supporte plus la situation actuelle.
Après de longs jours et nuits de réflexions, de discussions, de mises au point, nous décidons de changer beaucoup de choses dans notre vie.
De gros travers dans mon comportement que je décide de régler, Madame qui va devoir aussi évoluer en conséquence…
Se donner du temps pour nous deux, réapprendre à partager, se redécouvrir, faire un point sur nos envies, et laisser l’aspect matériel un peu de côté…
Une grosse remise à plat dans nos vies, repartir sur des bases communes.
Une fois passés les moments difficiles, lentement la complicité revient, le désir également.
Et la sexualité redevient épanouissante…
Cette épreuve passée, l’expérience de vie en plus, nous nous sentons maintenant prêts à ressortir du tiroir cette envie de sexualité ouverte.
Nous allons passer à l’acte, et portons, un peu au hasard, notre choix sur un sauna hammam coquin. Je ne sais pas vraiment comment tout cela fonctionne, un coup de fil pour poser quelques questions, se rassurer, en savoir plus.
Enfin un samedi soir d’Aout 2007, nous sonnons à la porte…
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