Archive pour décembre 2011
Triathlon (étape I)
Vous avez pu lire il y a quelques mois que la fin Août est synonyme d’anniversaire pour missdactari.
Comme je le relatais dans ces quelques lignes, le programme de l’après-midi était chargé.
Pour célébrer ce jour comme il se doit, il nous fallait faire plus qu’une simple sortie… et en enchainer plusieurs !
L’idée était de commencer par une sortie atypique dans un lieu inconnu, puis enchainer sur deux lieux libertins distincts, un club humide et un club sec.
Pour le début de ce périple, cela faisait un certain temps que nous parlions du cinéma “Le Beverley (Wiki)“, suite à l’expérience des LiberTango.
Le Beverley est un cinéma porno, l’un des derniers de Paris, probablement le plus ancien encore ouvert.
Notre sortie atypique était toute trouvée.
Rares sont les clubs secs ouverts en après-midi, de plus nous voulions diner dans un lieu libertin pour profiter au maximum, et les buffets des clubs humides sont spartiates.
Il nous fallait donc choisir un sauna libertin en seconde partie de journée.
Le choix était assez simple : Moon City ou Eclipse… notre choix s’est porté sur le second, qui était mixte ce jour-là.
De plus nous ne nous y étions rendu qu’une seule fois auparavant.
Pour le soir, l’Overside eut notre préférence, d’une part pour son grand buffet, d’autre part pour la bonne réputation de l’établissement, que ce soit en termes de clientèle, de qualité des installations ou de programmation musicale.
Planning établi, jour J enfin arrivé, nous arrivons non sans mal sur les lieux de notre première étape.
Première difficulté : après avoir repéré l’emplacement exact du cinéma, il faut se garer.
Le quartier est très fréquenté, et nous devons nous résoudre à choisir un parking public au tarif anti-libido.
Qu’à cela ne tienne, il nous en faut plus pour se décourager, nous voilà gambadant sur le boulevard Bonne Nouvelle… le son des talons de ma complice m’enthousiasmant déjà.
Nous arrivons finalement devant l’établissement, l’entrée est assez petite et plutôt discrète, rien à voir avec ce dont nous avons l’habitude du coté de Pigalle.
Notre modeste contribution payée, nous recevons 2 tickets numérotés “à l’ancienne”. Ici il n’y a pas de notion de séance, l’entrée est valable pour la journée, toute sortie étant définitive.
La personne qui nous accueille est très (trop ?) bienveillante, et nous indique que si nous sommes trop dérangés à l’intérieur, nous pouvons venir nous réfugier à l’accueil et prendre un café 😉
Nous poussons donc la double porte qui mène vers la salle.
Première surprise : l’organisation des lieux.
En effet la salle est toute en longueur. Il y a beaucoup de rangs et peu de sièges sur chacun, le seul accès se faisant par un unique couloir sur la droite.
L’écran est assez bas, car l’endroit est bas de plafond.
Je m’attendais à une salle plus petite, et dont la disposition serait en largeur, le sol légèrement en pente, comme dans un cinéma traditionnel.
Il faut dire que je n’avais pas regardé de photos du lieu avant notre sortie, et que j’ai été “influencé” par la disposition d’un tout petit théâtre fréquenté quelques temps avant.
Etonnamment, pour un mercredi après-midi, la salle est plutôt bien remplie.
Sans trop de surprise, il s’agit pour la quasi-totalité d’hommes, plutôt âgés.
Une ou deux femmes sont dans la salle, dont une peu attirante à mes yeux, est accompagnée.
Ils ont l’air “sages” du moins pour le moment, sachant que l’on nous a expliqué qu’il y avait parfois de l’action dans la salle (mais principalement le soir, aux horaires réservés aux couples).
Ne voyant pas de place dans les premiers rangs, je repère de la place au dernier, place que mon accompagnatrice n’avait pas remarquée.
Les sièges libres y donnant directement sur le couloir, il sera facile de s’en extirper si la situation devenait ingérable.
Evidemment, notre entrée a été remarquée, j’imagine que ce n’est pas tous les jours qu’une jeune demoiselle passe les portes de l’établissement, et d’autant plus en dehors des créneaux “couples”.
Quelques hommes se retournent, complimentent tout bas missdactari, et le murmure généré éveille la curiosité des autres spectateurs si bien qu’au bout d’un moment presque tous se sont tordus le cou pour nous dévisager.
Nous nous asseyons… les sièges sont un peu durs, loin du confort des récents multiplexes.
Le film qui est projeté est, tout comme la salle, éloigné de ce à quoi je m’attendais.
Je pensais voir du cinéma porno des années 70, avec moult poils, acteurs barbus au verbe léger et filmés avec amateurisme.
Au lieu de cela le film qui est projeté est visiblement récent, très esthétique, sorte de “cinéma d’auteur du porno”.
Les acteurs sont franchement bien foutus, ce qui est plutôt rare, et les héroïnes montrées dans les scènes (une à la fois) ne sont pas réduites à l’état d’objet voué à un limage dans les règles.
Commentant discrètement les images, nous nous faisons part de ce qui nous plait plus ou moins au fur et à mesure que les scènes se succèdent.
Je ne manque pas de signaler la présence de nombreux cunnilingus (décidemment ce film sort des clichés) et missdactari semble enjouée par les scènes de trios.
Nous commençons à nous effleurer de plus en plus sérieusement, le but étant également de faire un peu d’exhibitionnisme, pour marquer le coup (compte tenu des forces en présence, une orgie générale n’est pas envisageable).
Nos mains se faufilent dans le pantalon ou sous la robe, ce qui ne manque pas de rapprocher d’avantage les hommes à proximité, histoire de glaner quelques centimètres carrés de bras, de cuisse ou de sein.
Ce petit jeu dure un moment, et nous commençons à nous échauffer, mais il faut reconnaitre que l’espacement entre les sièges et leur configuration est franchement handicapante.
Missdactari parvient toutefois à se pencher sur mon cas et à me gratifier d’une de ces fellations dont elle a le secret.
De mon côté, à moitié tordu et affalé dans mon siège, je tente de profiter au mieux.
Il va sans dire que la situation intéresse notre entourage au plus haut point, les caresses se font plus hardies, certains messieurs déballent la marchandise espérant bénéficier du même traitement que moi.
Restant attaché à contrôler l’environnement immédiat, je surveille de toute part, ce qui m’empêche de profiter des talents de missdactari.
J’ai beau savoir qu’elle est très bien capable de repousser les assauts qui ne lui conviennent pas, je me sens tout de même partiellement “responsable” de ce qui pourrait arriver, même si cet attroupement, nous l’avons souhaité et provoqué.
Ne pouvant profiter plus avant de ses délicatesses, je renverse la situation et m’applique avec mes doigts du mieux que je peux.
Conjuguant des caresses tant superficielles que profondes, je la sens se raidir sous l’effet du plaisir.
Ma bouche n’est pas en reste et s’aventure sur les magnifiques courbes de sa poitrine.
Tout autour, des mains (surtout) et des sexes (quelques-uns) tentent de se frayer un chemin.
Les hommes épars tentent de trouver un juste équilibre entre l’envie d’écraser son voisin pour être aux premières loges, et un minimum de savoir vivre afin éviter que la situation ne se transforme en pugilat (ce qui signifierai assurément la fin du jeu)
Ceux qui sont plus éloignés se contentent de regarder, ou d’ignorer la situation…
Les mouvements, discrets (dans toute la mesure du possible) que l’on perçoit à hauteur de ceinture montrent que bien peu sont totalement inactifs, que ce soit sous l’effet du film ou de notre petit manège.
Curiosité des lieux, les toilettes sont “à l’avant” et sur la gauche, il faut donc remonter tout le couloir et passer devant l’écran pour y accéder.
La plupart des spectateurs se retrouvent donc, à un moment ou à un autre, contraints de passer devant l’assemblée, le regard souvent baissé, afin d’aller se toiletter quelque peu (ce qui doit malgré tout rester moins humiliant que de sortir en l’état).
Dans le couloir, quelques hommes se tiennent debout, deux d’entre eux se tiennent si proches qu’ils éveillent ma curiosité.
En y regardant de plus près, celui situé derrière a passé le bras sous l’épaule de son comparse, et le branle doucement.
La situation est amusante, ni vraiment cachée, ni vraiment affirmée, comme un pis-aller ou une homosexualité non assumée.
Encore un fait auquel je ne m’attendais pas en ce lieu, dont la visite est décidemment riche en surprises.
De mon côté, n’y tenant plus, je propose de m’agenouiller afin de faire migrer ma langue entre les cuisses de la belle.
Malgré mon enthousiasme, elle me ramène à la raison: la configuration des lieux va rendre l’exercice peu commode pour ne pas dire périlleux.
Je me ravise donc et continue le ballet de mes doigts de plus belle.
Nous prolongeons ces ébats quelques instants, puis décidons qu’il est temps de quitter les lieux pour nous rendre à notre prochaine étape.
En sortant, le gérant nous propose à nouveau de venir prendre un café avec lui, ce que missdactari décline poliment.
Sur le chemin qui nous mène au parking nous échangeons nos impressions sur le lieu.
Nous nous accordons sur le fait qu’il faudra revenir au Beverley, lors de ces soirées réservées aux couples.
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